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Affichage des articles du janvier, 2023

D'où vient le mal?

D'OÙ VIENT LE MAL? Nous vivons dans un monde où le mal existe, personne ne peut le nier. Mais alors, d'où vient-il? Certaines personnes font référence à Dieu, à Satan, au péché originel, au refus de se conformer à un livre sacré, comme si le mal était étroitement lié à la religion. Ou encore, elles essaient d'expliquer la nature du mal en évoquant la fatalité ou le fait que des personnes naissent mauvaises. D'autres accusent le milieu social : enfants pauvres ou maltraités, parents négligents, etc. Elles situent le mal dans un contexte et elles croient qu'il suffirait de faire disparaître ce contexte pour éradiquer le mal. Et si le mal était inscrit dans la marche du monde! Comme le disait Jean-Jacques Rousseau, on part souvent du principe que l'homme est fondamentalement bon et que c'est la société qui vient le corrompre. Mais si c'était le contraire! Si les gènes du mal étaient dans l'être humain, dès sa conception! N'est-il pas plus fa

Réflexions sur la vérité (suite)

RÉFLEXIONS SUR LA VÉRITÉ (SUITE) La seule vérité est qu'il n'y a pas de vérités absolues. Nos vérités sont fonctions de nos perceptions. Elles découlent de nos opinions, de nos croyances devenues vérités pour nous. Elles sont la sommes de nos expériences vécues, de nos aventures de vie. La vérité sortant de la bouche d'un humain est la vérité perçue pas lui, vécue par lui. C'est ainsi qu'il la voit, la apprise, la créée et en a fait l'expérience. Malheureusement, la vérité qu'on nous enseigne est trop souvent basée sur la peur, le jugement et la notion que l'on est une créature déchue et séparée de Dieu. La vérité ne peut être prouvée par les faits, car les faits changent à mesure qu'évolue l'intelligence humaine. Les faits ne sont que la manifestation de la conscience collective à un moment donné de l'Histoire, autrement dit, des pensées collectives que l'humanité a embrassées à ce moment-là. Les hommes restent enchaînés aux dogme

Réflexions sur la vérité

RÉFLEXONS SUR LA VÉRITÉ Toute vérité ne comporte-t-elle pas une part de non-vérité ? Ne faut-il pas se méfier de ceux qui prétendent détenir la vérité ? Les dogmes, les croyances religieuses ne sont-ils pas des carcans que l'on s'impose dans la quête de la vérité ? L'information véhiculée par les médias peut contenir une large part de mensonges ou de demi-vérités Par nos croyances, nos affirmations à l'effet que nous possédons la vérité, ne sommes-nous pas, bien souvent, les artisans de nos propres malheurs ? La pure vérité est-elle dans les écritures, dites « saintes » ? Ces écrits proviennent des hommes, donc des êtres imparfaits. Comme la perfection pourrait-elle provenir de l'imperfection? Ne faut-il pas garder son esprit ouvert et libre de toute contrainte pour avancer dans la quête de la vérité ? On peut chercher la vérité absolue, mais celle-ci est-elle accessible à l'homme? Se peut-il que nous soyons condamnés à chercher la vér

Qu'est-ce que la démocratie?

QU'EST-CE QUE LA DÉMOCRATIE? La définition la plus exacte de la démocratie nous fut donnée par les pères de la Confédération américaine, lors de la création des États-Unis d'Amérique . Elle est la suivante : La démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple ! COMMENT S'EXPRIME LA DÉMOCRATIE ? La démocratie s'exprime de plusieurs façons, dont les deux suivantes: 1' par des élections libres 2' par la tenue d'un referendum. Le peuple doit pouvoir s'exprimer en votant lors des élections libres ou en tenant un referendum où la majorité l'emporte. Une partie impliquée ne peut dire: « Nous allons accepter les résultats du vote à la condition qu'il soit de 60% ou plus. Le principe, en démocratie, est le 50% plus un. LA DÉMOCRATIE EST FRAGILE La démocratie n'est jamais tout à fait acquise. Lord Acton, philosophe anglais, disait : 'Le pouvoir corrompt ; le pouvoir absolu corrompt absolument ' Les gens au pouvoi

Adieu, mon cher copain

  ADIEU MON CHER COPAIN Adieu mon cher copain, mon tendre compagnon Toujours à mes côtés durant ces belles années Merci pour les moments où joyeux nous allions Parcourir la forêt dans nos longues randonnées Je revois, en pensée, ta quête incessante Ton ardeur déployée, en vue de débusquer La caille si fragile, la perdrix insouciante Qu'avec tant de vigueur, tu faisais s'envoler Dès l'aube nous empruntions le sentier solitaire Nous enfonçant dans des contrées lointaines Le jour déclinait tôt et sa faible lumière Perçait à peine au retour l'obscurité soudaine C'est dans ce bel automne où la nature se meurt Qu'à nos yeux ravis nous trouvions plus d'attraits Adieu mon cher ami, c'est ta dernière demeure Que le destin cruel vient t'offrir à jamais À l'instant où tu quittes l'horizon de la vie Je pleure malgré moi sur mes espoirs déçus Je revois le passé et d'un regard d'envie Je contemple les joies que nous avons vécues Qu'il soit doux

L'éveil de la nature

L'ÉVEIL DE LA NATURE Si, dans la nature, je ne vois Ta magnificence et ta beauté C'est que mon cœur est froid Et que mes yeux sont voilés Si je n'entends ton appel Dans les arbres et le vent C'est que je ne prête l'oreille Qu'aux futilités du moment Si je ressens ton amour Dans la vie qui m'entoure C'est qu'inconscient, je suis Dans mon corps, mon esprit Quel bonheur sans mesure De voir l'éveil de la nature Me combler d'espérance Dans l'immortalité de l'âme

Les bien-nantis

LES BIEN-NANTIS Vous les bien-nantis, connaissez-vous la faim Le ventre qui se contracte et le regard avide Quand on est indigents, toujours les poches vides Et qu’on n'a que la route sans espoir pour demain ? Vous les bien-nantis, connaissez-vous la honte Les épaules qui se voûtent sous le poids du chagrin Quand sa part dans la vie consiste en presque rien Quand vous, nantis, les richesses vous inondent ? Vous les bien-nantis, connaissez-vous la peur D’être soumis aux caprices, à la colère du temps Chaque jour à la merci de tous les éléments Quand on est démunis devant tous les malheurs? Vous les bien-nantis, connaissez-vous la rage De voir tant d’injustices sur cette terre immonde Tassés dans des taudis, méprisés par le monde Sans connaître de joies, comme des bêtes en cage ? Vous les bien-nantis, connaissez-vous la haine Celle qui vous étreint, et les bas sentiments Quand on ne veut rien d'autre que répandre le sang Quand sortant du néant, les passions se déchaînent ? Vous l

L'itinérant

 L'ITINÉRANT Où sont passés mes rêves ? Ils se sont envolés La fleur de ma jeunesse ? Elle s’en est allée Ma vigueur de jadis et la force de mon corps Se sont estompées ; m’en reste-t-il encore ? La douleur fait fléchir mon pauvre dos souffrant Je sens la vie quitter ma vieille charpente usée Dont les membres vacillent sous le poids des années Dans l’oubli sont passées mes prouesses d’antan Je ne vois plus mes frères, mes parents, mes amis Au fond de leur tombeau, ils se sont endormis Il ne reste à présent que de rares survivants De l’époque lointaine de nos plaisirs d’enfants Je traîne ma vie obscure et ma faible vieillesse Sans joie, sans amour, sans espoir, sans tendresse Vivant au jour le jour, d’un pas lourd de errant Je quête ma pitance et je dors sur les bancs Où vais-je finir mes jours ? Quelle fin m’arrivera ? Qui posera ses mains sur mes yeux de mourant ? Dans quelle fosse commune ? Quel sol me couvrira ? Serai-je avec mes frères, les autres itinérants ?

Les cancrelats

LES CANCRELATS Ils vivent dans l’ombre Rasant les murs Dans les décombres Cherchent nourriture Ces va-nu-pieds Ces sans-abris Sont oubliés Par les nantis Enfants des rues Comme des rats Sont presque nus Les cancrelats Se cachent le jour Pour échapper À ces vautours Leurs meurtriers Des escadrons Qui sont formés Avec mission De les liquider Ils disparaissent Incognito Dans leur détresse Ils sont de trop Les hommes d’État N’aiment pas la vue Que donnent aux rues Les cancrelats Pitié pour eux Enfants des villes Les malheureux Enfants du Brésil

Le carrousel des automates

  LE CAROUSSEL DES AUTOMATES On entend un signal sonore Les automates se lèvent, s’activent Tous livrés à leur triste sort Pauvres épaves à la dérive C’est l’hôpital des internés Ceux appelés les "cas lourds" Dernier refuge des rejetés D’un monde dépourvu d’amour Dans le couloir peu éclairé Les automates déambulent Privés d’espoir, de gaieté Chacun renfermé dans sa bulle Sur le trottoir de la cité D’autres automates déambulent Le pas rapide, c’est la ruée Chacun renfermé dans sa bulle Ces automates à carapace Qui traînent leur propre prison Devant les cris de la populace Sont dépourvus de compassion Immunisés contre la souffrance Vont droit devant sans regarder La main tendue, la déchéance Leur cœur aussi froid que l’acier Dites-moi où est la différence Entre l’automate interné Et celui qui a l’impudence De se prétendre en liberté Les deux sont dans le même giron Celui qui fait de l’être humain Un esclave de la consommation Le monde rêvé de demain La terre est déshumanisée Vi

La vie s'éclate

LA VIE S'ÉCLATE Voilà que revient le printemps Le froid subitement se dérobe La terre enlève son manteau blanc Pour revêtir sa verte robe Les travaux pressent, on les bâcle Tout près déborde le ruisseau Partout, c'est la grande débâcle Qui fait chanter les chutes d'eau L'arbre bourgeonne, gonflé de sève Les champs se parent de couleurs Moment magique, heures trop brèves Où rayonnent tant de splendeurs Les jours s'allongent et c'est la fête Le moustique longtemps endormi Pointe son dard, sortant la tête Quelle ripaille ce sera, les amis! Dans le boisé, près de la mare Retentit un hymne à l'amour La grenouille fait son tintamarre De la brunante au lever du jour La grive s'active, ailes déployées De sa nichée se font pressants Les cris des ventres affamés Qu'une becquée calme un instant La mère nature reprend ses droits La vie s'éclate et c'est étrange Dans la vallée, sur tous les toits On croit entendre le chant des anges

Le printemps

  LE PRINTEMPS Voici qu'avec le temps l'hiver vient nous quitter Le printemps radieux se pointe et nous sourit Les verdures recouvrent le vieux sol appauvri Dans les bois on entend le rossignol chanter Les fleurs au soleil ont ouvert leurs corolles Les jeunes blés ondulent sous des reflets dorés Les outardes joyeuses ont repris leur envol Elles sillonnent le ciel en formations serrées La mère nature s'éveille après un long repos Les arbres remplis de sève se parent de couleurs Les rivières débordent et laissent leurs dépôts Les petits fruits des champs regorgent de saveur Les pluies viennent réjouir une terre assoiffée Une explosion de vie jaillit de ses entrailles On voit les marguerites éclore dans les prés Dans les nids on entend les cris de la marmaille Les petits oiseaux ravis accueillent le renouveau De partout ils entonnent leurs chants d'allégresse L'espoir des jours meilleurs rebondit à nouveau Les faims sont assouvies; les coeurs sont en liesse

L'automne

L'AUTOMNE Quand le vent frissonne Et que l’été s’endort Tu viens, ô bel automne Peindre un nouveau décor On voit l’arbre centenaire Encore tout gaillard Essaie-t-il de nous plaire Avec ses airs paillards ? L’érable, timide, rougit En faisant son ramage On ne voit plus que lui Au fond du paysage Là-bas, le fier bouleau Se prend pour le soleil Voudrait-il se faire beau Avec ses tons vermeils ? Le hêtre majestueux Garde ses larges feuilles Soudain parcimonieux Pour ne pas être en deuil Le chêne débonnaire Aux allures de géant Fait pleuvoir ses glands Qui inondent la terre La forêt resplendit De ses mille couleurs Les yeux sont éblouis Et ravis, sont les cœurs !

La mère nature se meurt

LA MÈRE NATURE SE MEURT La mère nature se meurt, les hommes l’ont tuée Ils ont tué la vie qui coulait dans ses veines Celle dont la beauté émerveillait sans peine Pour une poignée d‘argent, ils l’auront sacrifiée Entendez-vous les cris qui montent de la terre Les animaux périssent, les lacs sont asséchés Les vastes étendues, si productives naguère Ne seront plus, hélas, que plaines desséchées Pleurez, lys des champs et pleurez peupliers La mère nature se meurt et vous mourrez aussi On va vous immoler au nom de l’économie Vous serez les victimes d’un monde sans pitié

La forêt du Nord

  LA FORÊT DU NORD La nuit étend son voile Elle en revêt la terre Au creux de l’univers S’allument les étoiles Une lune échancrée Escalade le ciel L'astre vient régner Sur un monde cruel La brise s’est levée Elle déplace les ombres La vie va s'enfoncer Au cœur de la pénombre Un lourd silence s’abat Sur la forêt du Nord On dirait que tout dort Après les longs ébats Le grand cerf se repose Des durs combats du jour Le temps devient morose C’est la fin des amours L’hiver vient bousculer L’automne qui s’endort Dans les bois désolés Rode le spectre de la mort

La guerre

  LA GUERRE Voilà qu'une épouvantable folie Fait resurgir l'homme barbare Cet homme s'enfonce dans la lie L'horreur est là sans crier gare Voilà que s'embrase le ciel bleu Sous les crachats de la mitraille De toute la terre et ses entrailles Jaillit soudain un monstre de feu On voit s'abattre la faucheuse Cadavres meurtris sous les débris L'enfance d'hier était joyeuse Aujourd'hui elle court aux abris Allez, faites place à la haine Les bas instincts sont assouvis Le fou belliqueux se déchaîne Et froidement, tue sans merci

L'Éveil

  L'ÉVEIL Quand donc cesseras-tu De te voir autrement Est-ce qu’à date tu as su Qui tu étais vraiment Tes chagrins, tes misères Qui prennent tout ton temps Sont en fait éphémères Ils ne sont que du vent Pourquoi chercher ta voie Dans ce que tu désires Il y a tant de désarroi Dans le monde du désir Défais-toi du passé Et de ce qui te blesse Tâche donc d’oublier Retrouve l’allégresse Sois un marchand d’espoir Sois un aimant d’amour Essaie plutôt de voir Ce que t’offre ce jour Nourris-toi des richesses Que t’apporte la terre Elles s’offrent sans cesse Dans les fleurs, les pierres Ce qui est bon pour toi Germera à son heure Chemine dans la joie Sans craindre le malheur Retiens bien ce qui suit : Rien n’est plus important Que tout ce que tu vis Et ressens à l’instant Ouvre tes yeux voilés Vois la douce lumière Celle de l’éveillé Celle que tu espères Elle éclaire le coeur Et peut te libérer Des angoisses et des peurs Des craintes de tomber Acquiers la liberté Qui baigne dans l'amour

Respectons les vieux

  RESPECTONS LES VIEUX Respectons les vieux, les hommes Nous qui sommes encore petits Ils ont été ce que nous sommes Ils furent enfants et gentils Le travail leur plia l'échine C'est un pli qu'ils ont gardé Ils ont souffert, on le devine Aux yeux tristes, au front ridé Lorsque nous serons nous-mêmes Faibles et malades en vieillissant Nous serons contents qu'on nous aime Et qu'on nous respecte, en passant Mon premier poème. J''avais 12 ans

Le monde de Fani, le faon

LE MONDE DE FANI, LE FAON Au pied d'un grand chêne, sur un tapis spongieux de feuilles mortes, dont il ne reste que la dentelle délicate des nervures jaunies, Fani, le faon, voit le jour par un matin de printemps ensoleillé. Il se lève péniblement sur ses pattes flageolantes, se glisse instinctivement sous le flanc chaud et protecteur de sa mère et s'abreuve goulûment de lait maternel.  Au-dessus de lui, des vols d'oiseaux migrateurs se dirigent vers le nord, en grands froufrous d'ailes et en tempêtes de cris de joie et d'espérance. Ces oiseaux, en formations serrées, viennent ouvrir la voie et emmener derrière eux, une longue suite d'oiseaux qui, telle la traîne d'une immense robe ailée, va s'éparpiller sur la forêt et la revêtir, jusqu'à l'automne, de la trame changeante de leurs amours et de leurs chants. Pour Fani et sa famille, c'est le printemps, accompagné du bonheur furtif des maternités douloureuses, des enfances joyeuses, insoucia

La pluie

  LA PLUIE Le son de la pluie est un baume sur mon cœur Que j’aime cette rumeur qui berce mes nuits ! Dansez, petites perles ! Tambourinez en chœur ! Dans les rues, sur les toits, de ma ville endormie Vous incitez aux rêves et comblez nos envies Gouttelettes de pluie, qui nourrissez la terre Votre chant mélodieux résonne sur nos vies Vous venez embellir, nos jardins, nos parterres Symphonies de la pluie ! Ô les folles clameurs ! Parfois aussi bruyantes qu’une horde joyeuse Allez, déchaînez-vous ! Libérez vos ardeurs ! Vos airs langoureux rendent nos joies radieuses Ô merveilleuse pluie ! Précieux cadeau du ciel ! Nous vous devons, très chère, gratitude éternelle Aucune vie n'est possible dans ce vaste univers Sans vous, gouttes de pluie, qui tombez sur la terre

Ô fragile Illusion

  Ô FRAGILE ILLUSION Ô fragile illusion qu'on appelle l'existence Qu'advient-il de nous dans le grand inconnu Lorsque l'égo si fier brisé dans sa substance Atteint le lieu mystique d'où nul n'est revenu? Dans les mains du Juge, ô flamme si légère Qu'il peut, à son gré, faire renaître ou mourir Le destin commence-t-il, quand en pleine lumière Le grand film de notre vie se déroule sans faillir? Ô beau rêve si pur que l'on poursuit sans fin Docile à nos caprices, jugulant nos envies Par lui nous aimons nous sentir incompris Tout en craignant qu'il soit sans lendemain Et les définitions de tous les sceptiques Multiplient l'inconnu sur la nuit infinie Fermant sans façon des portes magnifiques Où ne peut pénétrer le destin d'une vie Mais lorsque le printemps, peintre de la terre Revient tout plein d'azur et de mille couleurs L'illusion rejaillit et bientôt nous enserre Aiguisant nos esprits et ravivant nos coeurs

Je voudrais te dire

  JE VOUDRAIS TE DIRE Je voudrais te dire Des mots tout en tendresse Des mots comme un soupir Pleins de délicatesse Je voudrais te dire Que je t'aime si fort Que lors de mes désirs Je ne vois que ton corps Je voudrais te dire Que tu es tout pour moi Qu'un rien peut me suffire Et me rendre fou de joie Je voudrais te dire Et puis zut! je n'ose pas Car ce que je veux te dire Mon coeur ne le peut pas

Des mots que l'on sème

DES MOTS QUE L'ON SÈME Elle m’a dit : Je t’aime Mais au fond, je sais Ces mots que l’on sème Ne durent jamais La flamme est éteinte La passion n’est plus Malgré nos étreintes Tout est disparu Les belles promesses Les serments d’amour Les moments d’ivresse Perdus pour toujours On se dit : Je t’aime Et puis vient l’oubli Des mots que l’on sème Ainsi va la vie!

Je vois!

  JE VOIS Un petit lac solitaire Où les ombres s’étirent Sur l’eau de ses rives Dans la torpeur caniculaire Un ruisseau qui coule Sous l’égide des haies Un temps qui s’écoule Sur un tapis de baies Des feuilles qui dansent Au faîte des peupliers Une grande forêt dense Où s’ébattent les libertés Des murailles d’ombre Formant des palissades Au cœur des bois sombres Tout au long des arcades Des corridors de verdure Sous une chaude lumière Une harmonie qui perdure Qui enveloppe la terre

Jean-Pierre

  JEAN-PIERRE Elle s’appelait Céline, elle aimait Jean-Pierre Le chanteur troubadour à la voix de velours Ah ! qu’elle l’adorait ! Elle aurait donné cher Pour lui dévoiler, fière, ses plus beaux atours Quand il entonnait sa chanson : T’es belle ! Les frissons lui couraient le long de l’échine Elle était certaine qu’il la chantait pour elle Sa complainte sensuelle, brûlante et divine Elle connaissait par cœur tout le répertoire De son idole adorée, de l’amour de sa vie Elle faisait jouer lorsque tombait la nuit Ses airs préférés, le cœur rempli d’espoir Elle parlait de lui comme s’il était un dieu Elle en était folle, s’en était fort visible Dans ses rêves fous, elle faisait le vœu D'attendre jusqu’au jour où il serait libre Mais lui l’ignorait, ne la connaissant point Et pendant que Céline se mourait d’amour Jean-Pierre, inconscient, allait son chemin Avec sa Diane, la compagne de ses jours

La terre se souvient

  LA TERRE SE SOUVIENT La terre se souvient Sa mémoire est fidèle Notre mère se souvient Des temps anciens Des vertes collines Des eaux cristallines Des vastes forêts Qui la recouvraient Des lacs non pollués De l’air non vicié La terre n’oublie rien Elle garde la nostalgie Des époques lointaines Où la vie était sereine Elle n’oublie rien la terre Et à ses enfants Qui l’aiment et la vénèrent Elle donne un avertissement : Un jour viendra Où les êtres humains Disperseront toute vie Pour entrer seuls Seuls dans l’oubli Seuls dans l’éternité

J'aime de toi, mon amour

J'AIME DE TOI, MON AMOUR J'aime de toi, mon amour Tes élans de tendresse Et ta peau de velours Que je couvre de caresses J'aime de toi, mon amour Tes lèvres pulpeuses Que tu m'offres sans détour En femme amoureuse J'aime de toi, mon amour Tes mains si habiles Qui courent chaque jour Sur mon corps fébrile J'aime de toi, mon amour Ton petit cœur qui bat Tout comme un tambour Lors de nos ébats J'aime de toi, mon amour Tes mots passionnés Qui volent au secours De mon âme blessée

J'ai connu une femme

  J'AI CONNU UNE FEMME Par un jour ensoleillé, j’ai connu une femme Qui rêvait d’amour tendre et d’horizons dorés Je me suis approché; j’ai réveillé la flamme Qui dormait en moi pour cette femme adorée Nous avons cheminé, nous tenant par la main Elle m’a dit des mots doux, ce dont j’ignorais Et j’ai laissé mon coeur, rêver de lendemains Faits d’azur, de ciel bleu, où elle m’amènerait Que de châteaux de sable nous avons érigés Comme deux enfants un peu fous et rêveurs Nous avons joint nos rêves et les avons scellés Dans un coin secret tout au fond de nos coeurs Les années ont passé mais je l’aime toujours Chaque instant, je rêve, de nos corps enlacés Cette femme vit en moi, il est fort mon amour Il est fait de ces mots qu’on ne peut effacer

Le cancer du Moi

  LE CANCER DU "MOI" Il y a de quoi être vivement préoccupé par la situation dans le monde actuel : violence, conflits, racisme, viols, mythe du progrès indéfini, égocentrisme, refus de toute frustration et de tout ce qui entrave le plaisir, etc. Après avoir analysé ces problèmes, on en arrive à la conclusion que c'est le cancer du MOI qui ronge la société. Regardons les mythes et croyances qui entretiennent les conflits, misères et souffrances de notre société moderne : 1- Les désirs de chacun qui sont pris pour des besoins indispensables. 2- La consommation illimitée qui devient destructive de l'environnement. 3- La liberté qui est prise pour le droit de faire ce que l'on veut, quand on le veut. 4- L'individualisme qui rejette la générosité envers les autres. 5- La croyance que la responsabilité est périmée. 6- La croyance que seuls les droits et libertés libèrent les individus. 7- La croyance que seul le 'moi' triomphera des limites hum