L'autonomie intérieure

 

L'AUTONOMIE INTÉRIEURE

Pour parvenir à l'éveil de la conscience, il faut passer de l'autorité extérieure à l'autonomie intérieure. Se soumettre à une autorité extérieure nous maintient dans la peur et l'ignorance. Cependant, le passage vers l'autonomie intérieure ne se fait pas du jour au lendemain. Pour commencer, il faut prendre conscience que nous sommes manipulés. Ceux qui nous asservissent sont rusés. Ils utilisent toutes sortes de stratagèmes pour nous maintenir dans la soumission; la plus efficace étant, sans aucun doute, la peur : peur de vivre, peur de mourir, peur de Dieu, peur de Satan, peur du péché, peur de l'enfer.

LA PEUR DE VIVRE

Le plus grand méfait dans la soumission à une autorité extérieure est la peur de vivre. Comment vivre heureux quand un sentiment de culpabilité nous habite constamment? Les manipulateurs multiplient tellement les règles, qu'il est impossible de s'y conformer en tout temps. La désobéissance à une règle, appelée un péché mortel, est une épée de Damoclès, suspendue au-dessus de nos têtes, Comme la désobéissance est fréquente, ce sentiment de culpabilité nous empoisonne la vie et fait de nous, des moutons. Les manipulateurs peuvent alors exercer leur mainmise.

LA PEUR DE MOURIR

Le second méfait dans la soumission à une autorité extérieure est la peur de mourir. La perspective de passer l'éternité dans les flammes éternelles n'a rien de réjouissant. Ceux qui nous asservissent nous ont avisé qu'il y avait beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Ils ont pris soin de nous avertir également que, sans leur intervention absolument nécessaire, il était impossible d'accéder au paradis. Eux seuls en détenaient la clé (hors de l'église, point de salut, a prétendu l'église de Rome).

UN MONSTRE DE CRUAUTÉ

En créant un monstre de cruauté, sous les traits d'un Dieu impitoyable qui condamnerait aux flammes éternelles, les manipulateurs ont veillé à se désigner comme étant les représentants de ce Dieu sur terre. Eux seuls pouvaient effacer les péchés des hommes et les empêcher de croupir en enfer. Paradoxalement, ce Dieu, si prompt à condamner, pouvait devenir aimant et bon, seulement si les sujets obéissaient aveuglément aux règles édictées par les manipulateurs. Dans le cas contraire, c'était l'enfer assuré. Ainsi est né le Dieu des religions.

LES RÈGLES CONFINÉES DANS UN LIVRE

Pour forcer une obéissance aveugle, les manipulateurs ont créé des règles extrêmement sévères et ils les ont confinées dans un livre, dit sacré, tout en faisant accroire que ce livre était la parole de Dieu. Comme il y a plusieurs religions, il y a plusieurs livres sacrés et donc, plusieurs paroles de Dieu. Devant les découvertes de la science, certains textes du livre, pourtant la parole de Dieu, se sont avérées complètement illogiques (exemple : la terre qui était le centre de l'univers et le soleil et les étoiles qui tournaient autour). Pas de problème pour les manipulateurs. Ils ont tout simplement modifié le livre sacré, pourtant la parole de Dieu, ce qui fut fait à maintes reprises au cours des siècles.

LES MANIPULATEURS SE SONT IMMISCÉS PARTOUT

Non satisfaits d'exercer un contrôle sur la vie et les actions des gens, les manipulateurs se sont immiscés jusque dans leurs pensées. Le seul fait d'avoir une pensée impure, était suffisant pour condamner aux flammes éternelles, selon les manipulateurs. Ces derniers ont été jusqu'à affirmer que le fait pour un homme marié, de penser à son épouse d'une façon charnelle, était un péché mortel. Les manipulateurs ont voulu tout contrôler. Ils se sont immiscés dans les chambres à coucher des gens, obligeant les femmes à avoir des enfants, sous peine d'excommunication. Ils ont obligé les gens à confesser leurs péchés, à eux, bien entendu, puisque eux seuls pouvaient les effacer. Encore aujourd'hui, ils rendent obligatoires, des démarches qui n'ont rien à voir avec la religion. Ils exigent le port de certains vêtements pour la femme, la soumission totale de cette dernière à son époux, etc.

L'AUTONOMIE INTÉRIEURE EST LA CLÉ DE LA LIBÉRATION

Il n'y a qu'une façon de se libérer des manipulateurs et cette façon est l'autonomie intérieure, guidée par l'amour de Dieu et l'amour du prochain. Il n'est pas nécessaire de pratiquer une religion pour croire à un Dieu d'amour. Il n'est pas nécessaire de suivre des règles inutiles, puisque seul l'amour doit nous guider. Quand on aime son prochain, on ne le tue pas, on ne le vole pas, on ne lui fait aucun mal. Il n'est pas nécessaire de suivre aveuglément des maîtres qui ne cherchent qu'à nous manipuler pour mieux nous dominer. Il ne sert à rien de chercher Dieu dans une église, une mosquée, un livre ou de le prier, en levant les yeux au ciel, comme s'il était caché dans les nuages. Dieu est en chacun de nous; son Royaume est en nous, disait le Christ.

L'autonomie intérieure (ou spiritualité), nous aide à respecter notre prochain, en sachant qu'il est un enfant de Dieu, un frère ou une sœur, en quelque sorte. L'autonomie intérieure nous fait grandir, puisqu'elle n'est pas figée dans le temps, ni coulée dans le ciment, comme la religion. Elle est ouverte sur le monde et non pas repliée sur elle-même. Elle ne s'oppose pas à la science, puisque ce n'est pas son domaine. Elle ne prétendra pas que le monde a été créé, il y a vingt-cinq mille ans, que la terre est plate, qu'elle est le centre de l'univers et que le soleil et les étoiles tournent autour.

L'autonomie intérieure ne conduit pas à la confrontation ou à la guerre, comme le fait la religion. Elle ne se considère pas séparée des autres; elle ne divise pas (les élus d'un côté et les damnés de l'autre). Elle n'exige pas de faire des simagrées en public, de crier sa foi, de se jeter à genoux pour se montrer plus pieux que les autres. L'autonomie intérieure, comme son nom l'indique, est une affaire d'intériorité. Elle seule nous libère et nous permet de croître jusqu'à atteindre l'éveil, c'est-à-dire, un état de conscience universel qui nous fait comprendre que tout est un, que rien n'est séparé.